dimanche 17 février 2008

Un peu moins belge

Dans mon périple administratif je voudrais vous faire partager mon expérience du consulat de Belgique. En chemin je me demandais a quoi cela pouvait bien ressembler, s'il y aurait du monde et toutes ces questions pratiques. Après avoir signe le registre d'arrivée, je prends l'ascenseur qui m'emmène tout droit a ce fameux consulat. Il s'agit d'une suite, c'est a dire un bureau indépendant et fermé avec une clef. Je pousse la lourde porte. Personne. Deux portraits m'apparaissent soudainement. Il s'agit des souverains dont la photo trône (c'est le cas de le dire) flanquée du sceau royal a 15 000 km de chez eux. Jusque la tout est normal mais j'ai du mal a me faire a l'idee que ces portraits ont pris l'avion pour finir accrochés dans un immeuble Californien.

Derrière une vitre blindée (çà doit être l'unique en ville car, même a la banque, on est en contact direct avec le personnel) une employée qui n'a pas l'air de crouler sous l'ouvrage parle au téléphone. Après quelques minutes de conversations, l'employée consulaire (manifestement neerlandophone vu l'accent) s'occupe d'accueillir ce frais moulu citoyen belge. Lors de ces quelques minutes j'ai pu regarder attentivement autour de moi et il ne m'a pas fallu très longtemps pour remarquer un autre énorme portrait (mais plus d'un membre de la famille royale) derrière la vitre blindée. Une affiche de film colorée qui vient casser l'ambiance un peu austère de ce consulat. Et qui figure sur l'affiche ? Jean-Claude Van Damme qui a également pris la peine de dedicacer l'affiche: "To my Belgian friends" a-t-il écrit. Il a l'air décidément tellement fière de ses origines qu'on en est devenu ces amis. Quel c.. Mais non, c'est pas vrai, c'est Jean-Claude, c'est tout.

En sortant je me suis dit, qu'il doit y avoir décidément peu de pays sur la planète qui pousse l'esprit d'auto-derision jusqu'à mettre un portrait du Jean-Claude Van Damme local dans ses représentation consulaire. Tout ça bien sur avec le consentement des officiels qui doivent visiter
la représentation de temps a autres.

C'est sur que je me sentais un peu a la maison même si on sortant de la je me sentais un peu moins belge. Et pour cause, ma carte d'identite est restee sur place. "Maintenant, elle ne sert plus a rien" m'a servi l'employée du consulat avec son accent du nord.

Snif snif ...

dimanche 10 février 2008

Mais non je ne vous oublie pas


Loin de moi cette idée, je ne vous oublie pas. Ma vie a été un peu agitée cette dernière semaine: des formalités administratives en pagailles (a présent terminées), un déménagement, un permis théorique réussi et un pratique raté (après 9 ans de conduite en Belgique, non mais!).

Je pense souvent a mon blog a vous, a ce que je vais vous écrire. Et vous aussi vous y pensez, je reçois des petits messages d'encouragements, des demandes aussi (Enghien je mets de photos comme exigé). J'ai donc troqué mes deux actrices végétariennes pour un collègue serbe. Je ne sais pas encore si j'ai gagné au change mais il mange de la viande et a des talents certains pour la cuisine. Mon confort s'est amélioré, 30 minutes porte a porte pour aller travailler et l'océan pacifique n'est plus a quelques "block" (l'unité de base pour les distances, un block valant un pâté de maisons).

Aujourd'hui je vais a nouveau vous parler des particularités que j'ai relevé. En premier lieu je nommerai ce que j'appelle la tondeuse verticale. Alors qu'en Europe on s'amuse a couper nos pelouses selon un axe horizontal, aux États-Unis ils coupent en plus a la verticale. C'est une tondeuse qu'on pousse aussi et il y a une petite lame (grande comme un assiette a dessert) qui
tourne verticalement. Après plusieurs apparitions j'ai compris que cette étrange machine avait pour but de bien délimiter la bande de terre de la bande de béton. Pas questions que la nature reprenne ses droits sur le béton ou l'inverse, chacun a sa place. En action ça fait un peu peur parce que ça a l'air dangereux mais ça fait aussi des étincelles (par le contact avec le béton) alors ça détend.

Venice beach ... et ses surprises. Samedi, gros soleil et première chaleur 25C. Mon colocataire
me propose une bière a Venice beach, j'accepte sans conditions. On s'installe en terrasse et on commence a entendre des cris étranges. Ça continue, ça continue. Je me retourne je ne vois rien, je comprends pas d'où ça vient. Je me retourne encore et plus. La table d'à cote a un invite un peu spécial un perroquet énorme (comme en atteste la photo) en liberté. Une brave bête ma fois. Et moi qui pensait attirer l'attention avec mon pull avec Bruxelles brodé en grandes lettres d'argent. Encore merci a ceux qui me l'ont offert, je le porte souvent, mais ca n'a servi a rien, j'étais humilié par ce foutu perroquet.