dimanche 4 mai 2008

Ne dites rien



Voila en tout et pour tout presque 6 mois que je vis a Los Angeles et je viens tout récemment de me rendre compte que dans cette mégalopoles de plus de 10,000,000 d'habitants la nature est partout et surtout elle est splendide. De prime abord on ne s'aperçoit pas que la nature est partout. On fait plutôt comme moi et on se plaint du manque de parc publiques. Si a Bruxelles, on peut marche le long d'une rue sans voir un seul arbre ici c'est impossible. Y'a des arbres partout. Et ce n'est pas tout. Ils sont splendides ces arbres. Un peu comme les habitants de la ville la plupart de ces arbres sont des immigres. Ils viennent d'ailleurs. Prenez les palmiers par exemple: des immigres. Ils sont arrives avec l'homme. Ici on est en plein désert alors les arbres ne doivent leur salut (ironiquement) qu'a l'irrigation développée par l'homme. La ville offre gratuitement des arbres a ses habitants pour qu'ils les plantent dans leurs jardins. La nature rend bien ça a l'homme, les jardins en façade sont toujours splendide mais pas seulement. Regardez plutôt la droite que cet arbre a décidé de coller a cette voiture (y'avait pas de vent de jour la).

mercredi 12 mars 2008

Des questions ?

Salut a tous,
Woaow trois semaines. Depuis lors, pas mal de choses se sont passées.
Mais je me demande en ce moment si c'est réellement d'un quelconque
intérêt de faire une liste exhaustive. Alors voici un compromis. Je vais me rattraper
dans en style inspecteur gadget: Appartement inondé ... stop ... ventilateur sécheur de
moquette pendant trois jours ... stop ... anniversaire ... stop ... 28 ans ... stop ...
possède une automobile ... stop ... honda civic ... stop ... tres belle voiture ... stop ...
billet de retour ... stop ... en Belgique du 24 au 29 avril stop

Je travaille dans une grande pièce remplie de garçons informaticiens. Je vous passe les sujets de discussion les plus étranges que j'ai pu entendre, les deux tortues (vi & emacs) qui ont droit a un bain quotidien, des promenades au soleil et des lampes chauffantes pour leur faire une belle carapace. J'ai remarque la chose la plus étrange qui soit 2 ou 3 semaines auparavant.
Certains de mes collègues ne posent jamais de questions. J'ai vérifier cette théorie étrange en me concentrant lors de nos échanges. Pas une seule question. Au début je pensais que c'était moi. Je culpabilisais sur mon anglais, peut-être ne comprennent-ils pas une phrase de ce que je raconte, culpabilisent a leur tour et ne posent donc pas de questions. Ensuite j'ai pense au politiquement correct: on ne pose pas de questions parce qu'on pense que ça peut vexer. En ne posant pas de questions, on a moins de chances de vexer. J'ai donc fait par de cette observation a mon collègue Michael qui lui, heureusement, me pose de questions. A lui non plus ils ne lui posent pas de questions. On entretient pourtant avec certains d'entre eux, de très bons rapports.

Je suis toujours bloque dans ma réflexion a la question suivante: "Comment peut bâtir des rapport sociaux sans poser de questions ?". J'ai pas encore trouve de réponses mais je me dis que si certains auteurs parviennent a écrire un roman sans utiliser la lettre 'e', on doit bien pouvoir s'en sortir sans poser de questions. N'est-ce pas ?

PS: Rien d'étrange dans la photo ?

jeudi 6 mars 2008

405, Jose Staquet, Psychic...


Cette première photo d'apparence anodine est peut-être la plus intéressante de la série parce qu'elle représente très justement Los Angeles. Je vous explique en deux mots pourquoi. C'est grand grand, plat, sans piétons, ensoleillé avec des palmiers, des poteaux, des cliniques pour animaux et des sans abris (il n'y a personne sur la photo mais je pense qu'un sans abris a laisse ses affaires dans un gros paquet devant la porte de la clinique).

La 405.
Ne cherchez pas la Peugeot c'est la freeway derrière chez moi.
Trafic plus ou moins fluide pour un samedi après-midi.
Ça fait rêver hein ?
La ville regorge de belles choses que j'essaie de valoriser dans ce qui suit.

Ce qui suit a été pris lors d'une de mes multiples balades a bicyclette.






Moi je vois une énorme tête de Gremlins dans cet immeuble.


Fini le tour a velo, observez attentivement les deux photos qui suivent.


Ces deux cliches ci dessus méritent une explication. Celle-ci s'adresse en tout particulier aux Brainois. Voici un commerçant encore moins sympa que Jose Staquet (le moins sympa des commerçants Brainois qui ont la caractéristique d'être particulièrement austères et désagréables dans leur immense majorité). La première photo met en garde les clients potentiels. La deuxième est tout aussi intéressante je vous la détaille. Il s'agit en fait d'une crêperie dans un îlot majoritairement nippon. C'est une toute petite échoppe. Si vous examinez bien la photo vous verrez une main. C'est celle du commerçant et vous ne verrez pas plus du personnage. Il vous sert donc sans vous voir (Jose Staquet lui vous servait tout en regardant la télévision). Il faut donc se débrouiller en s'adressant a des mains gantées. C'est très déroutant. Je regardais tout le temps les mains pour essayer de mieux comprendre ce qui se passait. Elle bougeaient tout le temps puis elles ont pris mon billet, m'ont rendu ma monnaie et plus tard elles m'ont donne ma crêpe baptisée Ingrid Bergman. Je dois dire que les japonais sont assez brillants pour faire les crêpes. Note aussi la pancarte qui dit "Nous avons le droit de refuser de servir n'importe qui".

Un métier qui a la cote ici: "Psychic". Ça serait l'équivalent de nos marabouts/sorciers/guérisseurs bruxellois.

Question a mes lectrices

Ce post est principalement destine aux hommes, pour qu'ils puissent un peu mieux comprendre les femmes. Toutefois, mesdames, votre participation est indispensable afin de m'expliquer ce secret qui vous partagez toutes entre vous.

Je vous explique l'énigme. Tous les matins les américaines ont l'habitude, en plus du téléphone, du café et du blackberry de se maquiller dans la voiture. Jusque la rien d'extravagant. Mais ce matin la, avec mon colocataire comme témoin, on a assisté a une scène très bizarre. La bonne femme dans la voiture juste devant nous se maquille avec du soleil. Comme instrument elle utilise une loupe (véridique) qu'elle agite devant ses yeux en veillant a concentrer les rayons du soleil sur ses paupières. C'est quoi ce truc ? Est-ce que c'est vraiment du maquillage ou j'anticipe ? C'est pour se réveiller quand on est fatigué le matin ? C'est pour rattraper son bronzage parce qu'elle a oublié de fermer les yeux lors de sa séance de banc solaire (évidemment ici, il y a des bancs solaires même si le soleil brille 364 jours par an).

Mon hypothèse c'est que c'est pour tendre la peau, pour avoir des paupières qui pendouillent pas ... la dame était une asiatique d'une trentaine d'années, je sais pas si ça peut aider. Mes très chères lectrices j'attends donc vos suggestions par mails. Les plus belles réponses seront récompensées.

Guides touristiques

J'entends par la, le livre et pas la personne. A l'instar du guide du routard chéri que tout le monde a dans sa bibliothèque. Oui oui, je parle bien de celui qui moisit sur une étagère et qui vient de souffler ses 5 bougies. Ma petite expérience des voyages m'avait déjà conseille de me méfier de ces guides quand bien même leurs auteurs sont de bonne fois. Dorénavant je veux plus en entendre parler. Je suis devenu un opposant farouche aux guides touristiques. Un double traumatisme a l'origine de ce blocage. Le guide sur le banc des accuses aujourd'hui est un guide anglophone spécialisé sur Los Angeles.

Le premier traumatisme remonte date de mon précédent séjour. Je tanne un ami pour aller faire un tour en vélo. Je lui dit que j'ai trouve l'itinéraire de rêve, en site propre et de surcroît conseille par un édile local qui vante la promenade comme une des plus belles de la ville. Afin d'épargner sa famille des représailles je ne le nommerai pas. L.A River. Quel nom prometteur. En réalité un cauchemar urbain. A gauche, la susnommée 'River' n'est autre qu'un égout géant a ciel ouvert, entre deux arbres morts des caddies de super marche. A droite, la '5' une freeway. Alors une freeway c'est une autoroute urbaine. Il y a plus de 1000 km de ces autoroutes a Los Angeles. Comme les américains font tout en grand c'est 5 bandes de circulation dans chaque sens. C'est assez bruyant et pas très agréable (mais c'est très pratique, je dois l'avouer). En dessous, du béton, du béton encore du béton, même pas une racine qui dépasse. Au dessus un ligne haute-tension, autant qu'elle soit la entre une autoroute et un égout. En effet, qui serait assez stupide pour s'aventurer ici ?

Le deuxième traumatisme est plus récent. Je tanne toujours le même ami pour aller manger chez Jhonnies Pastrami, un 'dinner' local qui existe depuis 1953. Un signe de qualité ça! Le guide est a nouveau très élogieux et a nouveau vanté par une figure locale (un journaliste du LATimes). On arrive, on s'assied. On regarde le menu depuis pas trente secondes que la serveuse (qui semble travailler la depuis une éternité) nous demande si c'est la première fois qu'on vient. On avoue: "Oui c'est bien la première fois".


Elle nous explique donc que chez Johnnie Pastrami on ne regarde pas le menu, on prend des Pastramis, un point c'est tout. On prend donc deux Pastramis, pour la boisson on a quand même eu un peu le choix. Les Pastrami arrivent. C'est des tranches des viandes toutes fines cuites a la va-vite dans un liquide qui donne un goût bizarre. Le tout dans un peu aux accents chimiques. C'est dégueulasse, vraiment. On s'est fait rouler. Je déteste les guides touristiques. C'est décidé je n'écouterai plus que mon instinct et le bouche a oreille.

Petit complément d'information par mon collègue Gilles de Bruxelles (maintenant a Oxford): "les Pastrami ne sont normalement pas cuits. Il s'agit de viande placée dans la saumure et les épices (ou parfois fumée). C'est peut-être pour ça que ça t'a donné l'impression que ce n'était pas assez cuit... Ceci dit, je ne doute pas que ce fut dégueulasse à voir la photo."

dimanche 17 février 2008

Un peu moins belge

Dans mon périple administratif je voudrais vous faire partager mon expérience du consulat de Belgique. En chemin je me demandais a quoi cela pouvait bien ressembler, s'il y aurait du monde et toutes ces questions pratiques. Après avoir signe le registre d'arrivée, je prends l'ascenseur qui m'emmène tout droit a ce fameux consulat. Il s'agit d'une suite, c'est a dire un bureau indépendant et fermé avec une clef. Je pousse la lourde porte. Personne. Deux portraits m'apparaissent soudainement. Il s'agit des souverains dont la photo trône (c'est le cas de le dire) flanquée du sceau royal a 15 000 km de chez eux. Jusque la tout est normal mais j'ai du mal a me faire a l'idee que ces portraits ont pris l'avion pour finir accrochés dans un immeuble Californien.

Derrière une vitre blindée (çà doit être l'unique en ville car, même a la banque, on est en contact direct avec le personnel) une employée qui n'a pas l'air de crouler sous l'ouvrage parle au téléphone. Après quelques minutes de conversations, l'employée consulaire (manifestement neerlandophone vu l'accent) s'occupe d'accueillir ce frais moulu citoyen belge. Lors de ces quelques minutes j'ai pu regarder attentivement autour de moi et il ne m'a pas fallu très longtemps pour remarquer un autre énorme portrait (mais plus d'un membre de la famille royale) derrière la vitre blindée. Une affiche de film colorée qui vient casser l'ambiance un peu austère de ce consulat. Et qui figure sur l'affiche ? Jean-Claude Van Damme qui a également pris la peine de dedicacer l'affiche: "To my Belgian friends" a-t-il écrit. Il a l'air décidément tellement fière de ses origines qu'on en est devenu ces amis. Quel c.. Mais non, c'est pas vrai, c'est Jean-Claude, c'est tout.

En sortant je me suis dit, qu'il doit y avoir décidément peu de pays sur la planète qui pousse l'esprit d'auto-derision jusqu'à mettre un portrait du Jean-Claude Van Damme local dans ses représentation consulaire. Tout ça bien sur avec le consentement des officiels qui doivent visiter
la représentation de temps a autres.

C'est sur que je me sentais un peu a la maison même si on sortant de la je me sentais un peu moins belge. Et pour cause, ma carte d'identite est restee sur place. "Maintenant, elle ne sert plus a rien" m'a servi l'employée du consulat avec son accent du nord.

Snif snif ...

dimanche 10 février 2008

Mais non je ne vous oublie pas


Loin de moi cette idée, je ne vous oublie pas. Ma vie a été un peu agitée cette dernière semaine: des formalités administratives en pagailles (a présent terminées), un déménagement, un permis théorique réussi et un pratique raté (après 9 ans de conduite en Belgique, non mais!).

Je pense souvent a mon blog a vous, a ce que je vais vous écrire. Et vous aussi vous y pensez, je reçois des petits messages d'encouragements, des demandes aussi (Enghien je mets de photos comme exigé). J'ai donc troqué mes deux actrices végétariennes pour un collègue serbe. Je ne sais pas encore si j'ai gagné au change mais il mange de la viande et a des talents certains pour la cuisine. Mon confort s'est amélioré, 30 minutes porte a porte pour aller travailler et l'océan pacifique n'est plus a quelques "block" (l'unité de base pour les distances, un block valant un pâté de maisons).

Aujourd'hui je vais a nouveau vous parler des particularités que j'ai relevé. En premier lieu je nommerai ce que j'appelle la tondeuse verticale. Alors qu'en Europe on s'amuse a couper nos pelouses selon un axe horizontal, aux États-Unis ils coupent en plus a la verticale. C'est une tondeuse qu'on pousse aussi et il y a une petite lame (grande comme un assiette a dessert) qui
tourne verticalement. Après plusieurs apparitions j'ai compris que cette étrange machine avait pour but de bien délimiter la bande de terre de la bande de béton. Pas questions que la nature reprenne ses droits sur le béton ou l'inverse, chacun a sa place. En action ça fait un peu peur parce que ça a l'air dangereux mais ça fait aussi des étincelles (par le contact avec le béton) alors ça détend.

Venice beach ... et ses surprises. Samedi, gros soleil et première chaleur 25C. Mon colocataire
me propose une bière a Venice beach, j'accepte sans conditions. On s'installe en terrasse et on commence a entendre des cris étranges. Ça continue, ça continue. Je me retourne je ne vois rien, je comprends pas d'où ça vient. Je me retourne encore et plus. La table d'à cote a un invite un peu spécial un perroquet énorme (comme en atteste la photo) en liberté. Une brave bête ma fois. Et moi qui pensait attirer l'attention avec mon pull avec Bruxelles brodé en grandes lettres d'argent. Encore merci a ceux qui me l'ont offert, je le porte souvent, mais ca n'a servi a rien, j'étais humilié par ce foutu perroquet.

mardi 29 janvier 2008

Dis moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es

Bonjour a tous, troisième post. J'hésite encore, vous parlez de moi ou vous parlez des américains.
Ma personne peut bien attendre alors je vais vous parler des américains (du moins des quelques Californiens que je connais) et de leurs habitudes alimentaires. Pour commencer je vous confesse que mes idées ne sont pas encore très claires sur le sujet et donc les contradictions seront nombreuses.

Tout d'abord pourquoi aborder ce sujet ? J'habite avec deux vegetariennes qui ont un rapport tres etudie avec la nourriture. Tout d'abord elles sont vegetariennes classiques.
Apres viennent les plus hardcores, les "vegans" (prononcez veegan). Au début je ne comprenais pas qui ils etaient, ca sonne plutot extraterrestre vous conviendrez. Alors les vegans ce sont en fait les vegetaliens: donc pas de viandes, de poissons, de vêtements en cuir (comme les vegetariens) mais aussi pas d'oeuf, de lait ou tout ce qui provient d'un animal. Apres j'ai decouvert qu'il y avait plus hardcore: les "raw food". En plus de se priver d'un tas de bonnes choses, ils refusent de les cuire. C'est plus naturel, c'est ca l'argument. Il parait qu'ils sont en bonne sante (je demande a voir quand meme). Mais l'anecdote est revelatrice, ici on est ce qu'on mange au sens premier du terme. Je vous explique.
Pour se distancier de ce que mange la majorite des americains mes collocataires mangent toutes sortes de choses qui sont introuvables chez nous. Majoritairement des legumes et fruits importes d'asie ou d'amerique centrale. C'est a mille lieues de ce que je connais que vous seriez bien incapable de dire que c'est bon (parce que c'est bizarre) ou que c'est mauvais (pour la meme raison). C'est juste different.

Ce que je comprends c'est qu'on affiche sa personalite a travers son regime alimentaire comme on le ferait avec ses vetements. On affiche ses tendances politiques (vegan, etc), son hygiene de vie (low fat, super carbo hydrat, etc) et encore bien d'autres choses que je n'ai surement pas encore bien cernes. Vous voulez acheter n'importe quoi, vous devez prendre des decisions, faire des choix. Du lait, choisissez entre 5 a 10 sortes de lait (les frigos sont kilometriques), du sel: 5 sortes, de sucre: 2 ou 3 sortes. Bien sur ce choix existe par chez nous, la biere par exemple mais pas sur tous les articles. Du coup je mets 3 fois plus de temps pour faire mes courses mais comme mon super marche reste ouvert 'around the clock' on ne me met jamais dehors.

Une grande confusion regne dans mon esprit. Sur cet aspect de la nourriture, c'est sur il y a une profonde difference entre le vieux et le nouveau continent.

dimanche 20 janvier 2008

To settle down

Le deuxieme post, la deuxieme semaine. On essaie de prendre
des bonnes habitudes meme si je suis un peu anxieux a l'idee
d'ecrire ce deuxieme post. J'ai maintenant des complexes par
rapport au premier. Vous imaginez bien qu'on ne trouve pas
un portefeuille chaque semaine.

Cette semaine ci je l'ai pas vu passe. Vendredi je pensais
qu'on etait mercredi. Mais qu'est-ce que j'ai foutu de ma
semaine? J'ai ete noye dans ma naissance administrative,
bancaire, citoyenne mais je commence a voir la fin du
tunnel. Ils sont tres efficace mais je ne comprends pas la
moitie des papiers que je signe, chaque formulaire vient
avec sa notice explicative (tous les droits dont vous etes
dechus et les obligations auxquelles vous vous engagez). A
la banque j'ai toujours rien compris, mais j'apprendrai.
Maintenant j'ai un beau carnet de cheques Looney Tunes. Et
oui le cheque est courant ici. Mon prefere c'est le cheque
bugs bunny, celui-la je le reserve pour les grandes
occasions. Vous vous dites: "C'est surement des factices,
il a rien compris!". Et bien non puisque le cheque beep beep
a deja ete utilise pour me verser mon salaire. J'etais
bouche bee (c'est comme ca qu'on ecrit bee ??? surement pas
c'est beaucoup trop anglo-saxon comme syntaxe) devant la
secretaire hilare.

L'assurance rapatriation & evacuation medicale. Dedans
on vous explique ce que vous retouchez en cas de perte d'un
membre. Alors les deux mains c'est 10,000$, les deux pieds
aussi, une main et un pied aussi (choississez donc) par
contre un doigt et un pouce de la meme main c'est 2,500$.
Les chiens! C'est decide, je resterai entier pas meme un
orteil.

Je remarque que malgre les deux mois passes ici il y a
presque un an, j'ai encore beaucoup de surprises. Une de mes
collocataires fait un signe de croix quand elle prend sa
voiture. Je me suis retrouve a un barbecue (je sais c'est
janvier mais bon c'est la californie quand meme) ou deux
americains parlaient mieux le flamand que n'importe quel
wallon (peut-etre que Leterme a raison finalement).

Sinon c'est decide je me donne un mois pour demenager plus
pres de UCLA. "Commute is a bitch" ce qui veut dire que
c'est un penible de faire la navette (entre 2 et 3 heures
tous les jours). J'ai un deja le collocataire qui va avec le
nouveau logement. Au menu des rejouissances a venir, le
demenagement, le permis californien, la voiture ... ouf ...
allez courage Pierre tout le monde t'envie. C'est vrai
mais c'est tellement de se plaindre ...

dimanche 13 janvier 2008

Le retour (un peu long mais ca vaut la peine)

Avec ce premier post j'espere etre a la hauteur de vos
attentes et je sais qu'elles sont nombreuses. Ne trainons
pas en longueur les preliminaires et allons directement au
coeur du propos.

Samedi je retrouvais les joies de la bicyclette, cheveux au
vent, 20C au soleil, janvier en Californie. Je me dirige la
pedale ferme et vigoureuse vers Hollywood. Flaner a Sunset
Blvd, Hollywood Blvd voila mon but. Alors que je roule a
tout allure, je me rends compte que je viens d'ecraser un
porte feuille. J'hesite une seconde ... passer mon chemin,
non. Je ramasse l'objet. Je l'examine un peu, rien
d'extraordinairem: 17 dollars et des papiers. Bon je
l'enfourne dans mon sac, je remonte en selle et je continue
ma promenade vers Hollywood.

En chemin je m'interroge sur l'attitude que je vais adopter.
Je pourrais vite aller acheter une voiture avec les cartes
de credit. Je pourrais le rendre a la police comme un
citoyen modele (je suis ici en toute legalite mais je n'ai
pas trop envie d'aller leur rendre visite, Simon tu
m'excuseras). Je me suis decide, je rendrai le portefeuille
en main propre.

Dimanche matin, je me leve. Les idees en place je repense au
portefeuille et commence a fouiller son contenu pour essayer
le localiser son propritaire. Interessant, une business
card me dit que le type travaille au Bervely Hills Hotel
(tres connu a Los Angeles). J'appelle, une voix feminine me
dit qu'il commence a travailler a 15 heures. J'irai
directement au Beverly Hills Hotel et remettre l'objet
egare. J'arrive a l'hotel, un valet me demande "How may I
help you sir ?". Je sors le cezame (la business card) et on
me montre poliment l'entree tandis qu'un valet s'occupe
d'aller parker mon velo (comme si c'etait un hummer
ridicule). J'arrive dans le lobby (je vous fais baver, la
classe a l'etat pure, j'en etais presque gene) je m'addresse
a la reception, on fait appeler Ted (c'est son nom) qui est
assistant manager. Il me sert un bon "Have I ever had the
pleasure to meet you before Mister Ganty ?". Je lui dis que
j'ai trouver son portefeuille et que je viens lui remettre.
Il est vraiment ravi. Il me demande comment il peut me
remercier si je veux boire quelque chose. Comme un bon
wallon je lui dis timidement d'accord que je prendrais bien
une biere (la gaffe Pierre tu pouvais pas faire un peu mieux
non! Une biere ? Au Beverly Hills Hotel ... je me dis que
c'est avant garde pour me consoler). Assis a la terrasse du
bar de l'hotel, le gars m'explique qu'il a fait le plein en
telephonant et encore une troisieme chose et qu'il a pose
son portefeuille sur le toit. La suite vous connaissez. Il
realise de plus en plus qu'il a vraiment eu de la chance
avec moi (et moi avec lui). Il me demande si je veux
quelque chose d'autre, un dessert, un lunch, de l'argent!!!
Waoaw. Bon je suis encore un peu gene je prends un dessert.
Le type quitte la table pour retourner travailler. Je reste
seul avec ma biere et mon dessert qui vient d'arriver.
J'attaque ... apres un instant je regarde autour de moi et
... la vache Jean Reno a la table d'a cote. La vache Jean
Reno. Le vrai! Bon on se concentre avoir l'air que c'est
tout a fait banal. Il est aussi banal que moi, sauf que je
suis en train de sourir tout seul a la table. Bon je
termine le dessert, je profite du cadre, je reflechis un
peu. Je me dis que le gars avait tellement l'air content que
je pourrais bien pousser un peu. Je redemande apres lui a
la reception, il arrive je lui dis que je pars mais que j'ai
une derniere faveur a lui demander.

Je lui demande a pouvoir voir la chambre de Jean Reno, il
s'offusque, me menace, appelle la police et je finis a
guantanamo d'ou je vous demande de m'aider a receuillir un
million de dollars pour ma caution. Bon, non c'est pas ca.
La, je mens. On recommence avec la verite.

Je demande au gars si je ne peux pas voir un peu l'hotel,
une chambre, un petit quelque chose quoi. "Pas de
problemes" et nous voici a arpenter tout l'hotel. Il me
fait voir une suite (pas trop chere, 700 dollars la nuit
pour un paradis) putain le classe de chez classe, j'en ai
deja plein les yeux. Je vous passe le polo lounge, la salle
de reception, le centre de terasso locale, la presentation a
chaque employe ("c'est un gentil jeune homme qui vient me
rapporter le portefeuille que j'ai perdu") et on finit a
discuter sur la terrasse d'une chambre. Sunset blvd, coucher
de soleil. Je lui explique un peu ce que je fais ici, post
doc UCLA et tout ca. Il me propose encore de l'argent, me
demande si je veux de l'aide. J'explique que je suis un
grand garcon que je vais bien. Il arrive enfin avec une
proposition plus interessante: si je reserve a l'hotel je
passe par lui j'aurais un rabais, c'est promis. Je vous
confie que j'adore les hotels. La proposition me rejouit et
j'imagine qu'elle rejouit aussi la jeune et belle Mara qui
lit ce post depuis le Portugal.

Bon j'espere pouvoir faire d'autres post du meme niveau (ca
va etre dur quand meme). Je quitte l'hotel. Waoaoaw!