samedi 3 février 2007

Le voilà


Je l'avais annoncé avec fracas. Je me devais donc de tenir ma
promesse.

Ca fait maintenant quatre jours que je suis à Los Angeles. Depuis mon arrivée je n'ai fait que travailler. Jusqu'à hier je ne connaissais rien d'autre qu'un petit morceau du campus de l'université, le trajet en bus depuis la maison où je loge et la maison où je vis.

J'ai l'impression d'être sur mars. On a survolé la ville pendant plus de vingt minutes avant d'y attérir. Je débarque avec comme seule indication "I have a white van with a snowball on the antenna". Quand j'y pense, je suis un peu inconscient quand même. Je suis finalement arrivé à bon port. Pour l'instant j'habite dans une maison qui
transpirent les colocataires. Après trois jours j'en avais rencontré
huit: des coréens, des indiens, des mexicains (je suis pas tout à fait
sûr) et évidemment des américains. On ne sait jamais exactement qui
fait quoi. C'est comme ça ici. Je peux quand même vous dire qu'il y a
un manager d'artiste que se fait piquer ses poulains par le manager de
Britney Spears. L'américain typique: didactique et propre sur lui. Et
un commercial qui travaille à Beverly Hills (un autre américain
typique: fêtard et un peu grossier).

La ville est tentaculaire. A pied on ne va nulle part. Il n'y a
presque personne en rue; tout le monde est au volant. Mais vous le
saviez surement. Je me suis balladé à pied mais c'est pas très gai.
On croise seulement ceux qui montent ou descendent de leur voiture.
C'est comme ça et pas autrement ici. J'ai donc décidé de m'adapter
au plus vite. Le remède passera pour un placebo mais j'ai maintenant
une bicyclette. A moi la Californie!



Première chevauchée dans quelques heures pour me rendre à Venice
beach. J'espère croiser plein de specimens très bizarre qui font des
choses absurdes. Le bain ne mer n'est pas encore possible mais ça
viendra.

Tout le monde se ballade en tongue sur le campus. Je suis le seul qui
porte une grosse veste d'hiver bien chaude. Je me dis souvent que j'ai
trop l'air d'un Européen. Ca se voit; c'est sûr. Les américains
n'arrêtent pas de me parler partout où je vais mais je pense que les
américains parlent tout le temps à tout le monde.