Vendredi en fin de journée sortie prévue hors de la zone de
confinement dans laquelle je suis depuis mon arrivée. Après une
séance de cinéma relaxante (Borat, très drôle) je me dirige vers mon
chez moi. Malgré que mes collègues soient très sympathiques
je ne compte pas trop sur eux pour me faire découvrir la 'nightlife'
de Los Angeles. C'est donc sur mes colocataires que mes attentes
reposent. Il est 23 heures tout le monde est assis devant le télé et
joue à la console. Passionnant! Ca commence à bouillir à l'intérieur:
je ne peux pas passer mon vendredi soir enfermé. Je lance donc
discrètement "Who wants to go out for a beer or something ?". Un
colocataire me répond qu'il sort ce soir à West Hollywood et qu'il
"would be glad if I could come". On part donc et ... pas moyen de me
souvenir de son prénom. Je suis obligé de demander. Pas grave.
Premier pas, le cliché absolu du bar américain. Serveuses blondes en
chapeau de cow-boy, short et t-shirt (beaucoup) trop petit. A peine
entré elles vous font des signes (genre: je te connais toi? non?).
Habile stratégie commerciale. Y'a pas à dire ils sont fort pour
vendre. Mon colocataire a rendez-vous avec deux asiatiques. On boit
un verre et on discute tous les quatre. J'ai du mal à parler
et à comprendre avec tout ce bruit. En plus je suis encore sorti avec ce
symbole fort de mon appartenance au continent européen: ma grosse
veste. Naturellement les vestiaires sont inexistants. On décide de
changer d'endroit. Je mentionne mes talents de danseur hip-hop. On va
en discothèque hip-hop. Faut que j'assure!
Changement de décor c'est super branché. Tellement que le gars de
l'entrée n'est pas trop d'accord pour nous faire entrer. La grosse
veste sans doutes. Mon colocataire (Paul, maintenant je ne peux plus
oublier) décide de lui graisser la patte avec quelques dollars. Ca
marche. J'arrive à impressionner mes 3 compagnons avec les quelques pas
que je maîtrise. Quatre heures du matin: un bon hamburger dans un
décors années 50 et chacun rentre chez soi. On reprend la route avec
mon colocataire. Une première sortie au delà de mes attentes.
Samedi. Aujourd'hui je vais voir l'océan pacifique. À Venice Beach .
J'irai en vélo. Sur la carte c'est trois centimètres mais je dois bien
faire 8-10 km pour y arriver. J'ai pas du tout l'habitude mais j'y arrive.
Le temps est magnifique, la grosse veste est restée sur son cintre.
Comme attendu à Venice Beach on voit de tout.
Le plus émouvant: une star déchue des jeux olympiques de 1984
qui mendie à coté de photographies attestant de sa gloire passée.
C'est la plage, y'a donc pas grand chose à faire mais je suis très
content d'être là. On se balade mon vélo et moi. On s'entend bien.
Je discute une bonne partie de la soirée avec Chris un de mes
colocataires. On parle des américains. Je lui déballe les clichés
qu'on a sur eux en Europe. Je n'arrive pas à le vexer, tant mieux.
Chris est manager d'artistes, certains sont un peu connus mais pas trop
quand même sinon il n'habiterait pas là. J'ai dormis quatre heures et
pédalé certainement 20km, il est 21 heures je m'écroule.
Dimanche. Visite au Getty Center de Los Angeles (www.getty.edu): un
complexe culturel dans les hauteurs de la ville. C'est tout blanc et
il y a plein de soleil. J'adore l'architecture des lieux mais je rêve
d'avoir des lunettes de soleil. On a un panorama hallucinant sur Los
Angeles et la baie de Santa Monica. A l'horizon on voit encore des
gratte-ciels. C'est comment le pluriel de gratte-ciel ?