jeudi 6 mars 2008

Guides touristiques

J'entends par la, le livre et pas la personne. A l'instar du guide du routard chéri que tout le monde a dans sa bibliothèque. Oui oui, je parle bien de celui qui moisit sur une étagère et qui vient de souffler ses 5 bougies. Ma petite expérience des voyages m'avait déjà conseille de me méfier de ces guides quand bien même leurs auteurs sont de bonne fois. Dorénavant je veux plus en entendre parler. Je suis devenu un opposant farouche aux guides touristiques. Un double traumatisme a l'origine de ce blocage. Le guide sur le banc des accuses aujourd'hui est un guide anglophone spécialisé sur Los Angeles.

Le premier traumatisme remonte date de mon précédent séjour. Je tanne un ami pour aller faire un tour en vélo. Je lui dit que j'ai trouve l'itinéraire de rêve, en site propre et de surcroît conseille par un édile local qui vante la promenade comme une des plus belles de la ville. Afin d'épargner sa famille des représailles je ne le nommerai pas. L.A River. Quel nom prometteur. En réalité un cauchemar urbain. A gauche, la susnommée 'River' n'est autre qu'un égout géant a ciel ouvert, entre deux arbres morts des caddies de super marche. A droite, la '5' une freeway. Alors une freeway c'est une autoroute urbaine. Il y a plus de 1000 km de ces autoroutes a Los Angeles. Comme les américains font tout en grand c'est 5 bandes de circulation dans chaque sens. C'est assez bruyant et pas très agréable (mais c'est très pratique, je dois l'avouer). En dessous, du béton, du béton encore du béton, même pas une racine qui dépasse. Au dessus un ligne haute-tension, autant qu'elle soit la entre une autoroute et un égout. En effet, qui serait assez stupide pour s'aventurer ici ?

Le deuxième traumatisme est plus récent. Je tanne toujours le même ami pour aller manger chez Jhonnies Pastrami, un 'dinner' local qui existe depuis 1953. Un signe de qualité ça! Le guide est a nouveau très élogieux et a nouveau vanté par une figure locale (un journaliste du LATimes). On arrive, on s'assied. On regarde le menu depuis pas trente secondes que la serveuse (qui semble travailler la depuis une éternité) nous demande si c'est la première fois qu'on vient. On avoue: "Oui c'est bien la première fois".


Elle nous explique donc que chez Johnnie Pastrami on ne regarde pas le menu, on prend des Pastramis, un point c'est tout. On prend donc deux Pastramis, pour la boisson on a quand même eu un peu le choix. Les Pastrami arrivent. C'est des tranches des viandes toutes fines cuites a la va-vite dans un liquide qui donne un goût bizarre. Le tout dans un peu aux accents chimiques. C'est dégueulasse, vraiment. On s'est fait rouler. Je déteste les guides touristiques. C'est décidé je n'écouterai plus que mon instinct et le bouche a oreille.

Petit complément d'information par mon collègue Gilles de Bruxelles (maintenant a Oxford): "les Pastrami ne sont normalement pas cuits. Il s'agit de viande placée dans la saumure et les épices (ou parfois fumée). C'est peut-être pour ça que ça t'a donné l'impression que ce n'était pas assez cuit... Ceci dit, je ne doute pas que ce fut dégueulasse à voir la photo."